Le faîte est défini comme étant la ligne de jonction entre les deux versants d’une toiture inclinée. Pour couvrir cette ligne située principalement au sommet, il est nécessaire de réaliser un faîtage au moyen des tuiles faîtières. Celles-ci assurent en même temps le rôle de revêtement et d’étanchéification de la toiture. Aussi, elles garantissent la pérennité de l’ensemble de la structure. Il existe diverses techniques pouvant être déployées par les artisans, lesquelles seront détaillées tout au long de cet article.
Description du faîtage
La méthode de réalisation d’un faîtage dépend en grande partie du matériau utilisé. Bien qu’il soit aussi possible d’opter pour des tuiles industrielles, des ardoises, des plaques de zinc ou un banc de terre argileuse, les tuiles traditionnelles dites « tuiles faîtières » sont les plus prisées. Ce sont des tuiles arrondies, galbées, angulaires ou en chapeau disposées à cheval sur la jonction des deux pans du toit et sur lesquelles vient se placer un faîtage de mortier. Très souvent, leur extrémité est couverte d’un closoir qui assure la ventilation et l’étanchéité des combles. Pour donner une allure plus esthétique au toit, le faîtage peut être décoré par des épis de faîtage en cuivre ou en zinc (appelés également « poinçons »).
Les méthodes de mise en œuvre du faîtage
L’artisan couvreur va disposer les tuiles faîtières en terre cuite de manière à ce que leurs bouts soient joints entre eux. Il peut aussi utiliser la technique de pose à emboîtement ou à glissement. Afin d’éviter le soulèvement par le vent, le recouvrement des tuiles entre elles doit s’effectuer dans le sens opposé à celui des vents dominants.
Le faîtage maçonné ou scellé au mortier
Cette technique fait appel à l’utilisation du mortier de chaux ou du mortier bâtard pour garnir la ligne de jonction des deux versants de la toiture. Il s’agit d’un élément de liaison constitué d’un mélange de sable, de ciment, de chaux et d’eau. Plus élastique que le ciment, le lit de mortier assure parfaitement l’étanchéité du faîtage en empêchant l’entrée des eaux de ruissellement.
Après avoir étalé le mortier de part et d’autre de la ligne de faîtage, le couvreur va enlever l’excédent afin que celui-ci n’atteigne pas la tête de la tuile sous-faîtière. Il va ensuite fixer les tuiles faîtières sur l’embarrure.
À savoir :
Si on choisit une autre technique que l’emboîtement, il faut mettre du mortier entre chaque tuile faîtière. Aussi, dans le cas des tuiles en forme de losange, la disposition du mortier se fait en crête.
Le faîtage à sec
Contrairement au faîtage maçonné, le faîtage à sec ne requiert pas l’utilisation de mortier. En effet, les tuiles faîtières sont fixées au moyen des clous ou des clips ou bien collées avec un mastic polyuréthane. Une lisse bois est placée sur la charpente pour que les tuiles soient positionnées plus haut sur le faîtage.
La technique de faîtage à sec peut être effectuée de deux manières :
• La pose avec closoir
Le closoir est une pièce fabriquée à partir du métal, du plastique ou d’un matériau bitumeux. Il est composé d’une partie centrale ventilée et de deux parties latérales (des rouleaux adhésifs) qui adhèrent aux formes du dernier rang de tuiles de chaque pan. Placé sous les tuiles faîtières, le closoir assure l’étanchéité du faîtage grâce à la présence d’orifices garants d’une bonne ventilation. Il est souvent de teinte laquée pour qu’il puisse facilement se marier au décor de la toiture.
• La pose avec sous-faîtières
Le sous-faîtage est mis en œuvre dans le but d’éviter la découpe des tuiles d’approche du faîtage. Les sous-faîtières sont disposées telle qu’une simple tuile sans nécessiter la fixation d’un liteau de rehausse. Elles viennent s’emboîter avec les tuiles faîtières pour permettre une meilleure aération naturelle du faîtage. En fonction des besoins, on peut utiliser des sous-faîtières à pureau entier, à 1/2 ou à 3/4 pureau.
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